Pop. et fam.
A.− [Avec un compl. d’obj. second. exprimant une idée d’injure, etc.] Agonir qqn d’injures, de reproches, de sottises, etc. Accabler :
- J’étais entrée très poliment la prévenir que je prendrais du boudin demain soir, et alors elle m’a agonie de sottises… Fichue hypocrite, va, avec ses airs d’honnêteté! É. Zola, Le Ventre de Paris,1873, p. 677.
- Le vieux Troglodyte répète avec nous : c’est un famélique jeune gars de dix-huit ans, que Brague secoue, ahurit, agonit d’injures, au point de m’apitoyer… Colette, La Vagabonde,1910, p. 107.
B.− [Sans compl. d’obj. second.] Accabler d’injures :
- Il est apparu enfin avec un vélo tout en boue. Je croyais qu’il allait m’agonir, m’attribuer des catastrophes, j’étais déjà préparé pour une corrida impétueuse… et puis rien du tout! L.-F. Céline, Mort à crédit,1936, p. 139.
- On attendait buvant notre jus qu’ils se ramènent en trombe les maniaques, les fébricitants de la goupille … qu’ils recommencent à nous agonir… menacer… piquer l’épilepsie… emboutir la porte… se faire rebondir dans le décor… L.-F. Céline, Mort à crédit,1936p. 473.
- C’était culotté d’attitude… mais ça n’a pas pris quand même… Ils l’ont encore plus agonie!… Ils ont redoublé en beuglements. Ils glaviotaient plein notre vitre. Ils balançaient des graviers… C’était du massacre bientôt… L.-F. Céline, Mort à crédit,1936p. 530.
Se faire agonir


















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